Petites structures, grands enjeux : désinsertion professionnelle dans les TPE, comment agir sans service RH dédié ?

18/04/20258minSanté au travail DésinsertionPrévention

Dans une TPE, chaque collaborateur compte. Alors quand l’un d’eux est fragilisé par un problème de santé, un accident, une maladie chronique, un handicap ou un épuisement, c’est l’ensemble de l’activité qui peut vaciller. Et pourtant, sans service RH dédié, il est souvent difficile de savoir comment réagir, accompagner, anticiper.


Face au risque de désinsertion professionnelle, les petites entreprises peuvent agir — et ne sont pas seules.

Désinsertion professionnelle : de quoi parle-t-on ?

La désinsertion professionnelle désigne le risque pour un salarié de se retrouver durablement écarté de l’emploi en raison de difficultés de santé, physiques ou psychiques. Cela peut faire suite à :

  • un arrêt de travail long ou répété,
  • un accident du travail ou une maladie professionnelle,
  • une pathologie chronique évolutive,
  • une situation d’usure, de stress ou de mal-être au travail,
  • un événement de vie personnel.

Dans les petites entreprises, ces situations sont trop souvent gérées « au fil de l’eau », faute de moyens ou de ressources dédiées.

Pourquoi c’est un enjeu majeur pour les petites entreprises ?

  • Parce qu’un salarié en moins, c’est une organisation à revoir en profondeur
  • Parce que l’attente d’un retour, sans visibilité, peut freiner les décisions
  • Parce que ne pas anticiper un reclassement ou un aménagement peut mener à une rupture brutale

Mais surtout : parce qu’il existe des solutions concrètes, même quand on est une petite structure.

Qui est concerné par la désinsertion professionnelle ?

Contrairement aux idées reçues, la désinsertion professionnelle ne concerne pas uniquement les métiers physiques ou les salariés proches de la retraite. Elle peut toucher tout salarié fragilisé dans sa santé physique ou mentale, mais certains profils sont particulièrement exposés.

Les profils les plus à risque :

  • Les salariés de 45 à 55 ans : selon une étude de l’INRS, près de 30 % d’entre eux doutent de pouvoir tenir leur poste dans les trois années à venir, en raison de leur état de santé. Cette tranche d’âge cumule souvent fatigue professionnelle, troubles musculo-squelettiques, et un accès difficile à la reconversion.
  • Les salariés peu qualifiés : les métiers manuels, répétitifs ou soumis à des contraintes physiques importantes (BTP, logistique, entretien, restauration) sont fortement exposés au risque d’usure professionnelle.
  • Les salariés ayant connu un arrêt de travail de longue durée : après trois mois d’absence, le risque de ne pas revenir dans l’emploi augmente fortement, notamment sans accompagnement adapté.
  • Les femmes à parcours fragmentés : alternance d’emplois précaires, interruptions de carrière, charges familiales… autant de facteurs qui renforcent leur vulnérabilité face au retour ou au maintien dans l’emploi.
  • Les métiers à forte pression mentale : managers de proximité, soignants, encadrants de petites équipes… sont aussi exposés à des troubles liés au stress, à la charge mentale et à l’épuisement professionnel.

Tous les métiers peuvent être concernés, mais le croisement de l’âge, de la pénibilité du travail et de la fragilité de parcours constitue un terreau particulièrement propice à la désinsertion.

Les droits des salariés fragilisés

La loi encadre plusieurs dispositifs pour éviter la rupture du lien professionnel :

  • La visite de pré-reprise (article R4624-29 du Code du travail) peut être sollicitée dès lors qu’un arrêt de travail dépasse 30 jours. Elle permet d’envisager un retour dans de bonnes conditions.
  • Le reclassement est une obligation de l’employeur lorsque le salarié est déclaré inapte. Il s’agit d’une recherche d’un poste compatible avec l’état de santé de la personne.
  • L’aménagement de poste peut être proposé dès le retour au travail, voire en anticipation avec le médecin du travail.
  • Des aides spécifiques existent, notamment via l’Agefiph, la CPAM ou Cap Emploi, pour financer ces aménagements ou accompagner les transitions professionnelles.

Bon à savoir ! 

Le salarié conserve certains droits à la formation pendant son arrêt, via le CPF, et peut bénéficier d’un accompagnement externe s’il envisage une reconversion.

Que peut faire un employeur sans service RH ?

Voici 5 actions concrètes, accessibles à tous :

  1. Maintenir le lien humain pendant l’arrêt : un appel, un message, une carte. Cela renforce la confiance et limite l’isolement. Vous avez également un dispositif, le rendez-vous de liaison, où Aipals peut vous accompagner.
  2. Anticiper le retour, dès que possible, en échangeant sur les besoins et les possibilités d’adaptation, notamment avec le médecin du travail.
  3. Solliciter la visite de pré-reprise auprès du service de prévention et de santé au travail pour sécuriser le retour.
  4. Adapter le poste si besoin : horaires, rythme, tâches, outils… Un petit changement peut faire une grande différence.
  5. S’appuyer sur le SPST (service de prévention et de santé au travail) pour être conseillé dans les démarches légales et humaines.

Accompagner un salarié fragilisé, c’est faire preuve de leadership humain. Et c’est possible, même sans grand service RH.

Aipals, un partenaire pour prévenir la désinsertion

Contrairement aux idées reçues, votre service de prévention et de santé au travail n’est pas là seulement en cas d’urgence ou d’obligation. Il peut :

  • Accompagner l’entreprise dans le maintien en emploi
  • Participer à la recherche de solutions de reclassement
  • Orienter vers les dispositifs existants (CPAM, Agefiph, CAP Emploi, etc.)
  • Conseiller l’employeur dans ses démarches

Et tout cela, en toute confidentialité, au service à la fois du salarié et de l’entreprise.

Aipals propose d’ailleurs un atelier de prévention de la désinsertion professionnelle, destiné aux dirigeants de TPE, encadrants ou responsables de petites structures. Cet atelier vise à :

  • mieux comprendre les mécanismes de la désinsertion,
  • identifier les signaux d’alerte,
  • connaître les leviers juridiques et humains à activer,
  • partager des outils pratiques à mettre en œuvre facilement.
En savoir plus

Et pour les salariés ? Un accompagnement individuel

Aipals accompagne également les salariés en situation de fragilité, notamment ceux en arrêt long ou confrontés à des enjeux de maintien dans l’emploi. L’objectif : éviter la rupture professionnelle et préparer un retour au travail serein.

Ce suivi comprend :

  • des entretiens personnalisés,
  • une orientation vers les dispositifs adaptés (Cellule de Maintien en Emploi, Cap emploi…),
  • un appui dans les démarches administratives,
  • des conseils pour la reconversion ou la formation

Salariés, informez-vous sur la désinsertion professionnelle grâce à notre page dédiée.

Voir la page

Agir, c’est préserver l’humain, l’activité… et parfois, redonner de l’élan à toute une équipe.

Prévenir, c’est protéger

La désinsertion professionnelle n’est pas une fatalité. Anticiper, dialoguer, s’informer, ce sont des leviers puissants — même sans service RH. Aipals est là pour outiller, rassurer, accompagner.

Accompagner un salarié fragilisé, c’est aussi envoyer un message fort : ici, on tient compte de l’humain. Et c’est ce qui fait souvent la différence dans les petites structures.

Articles en lien

Toutes les questions que tu te poses sur la médecine du travail (et les réponses que tu n’oses pas demander)
Vous venez de décrocher votre premier contrat, une alternance ou un job d’été ? Aipals, vous accompagne dès vos premiers pas…
PréventionPremier emploiVisite médicale
Grossesse au travail : toutes vos questions, toutes les réponses
Salariées, RH, managers : on répond à toutes vos questions sur la grossesse en entreprise.
GrossesseDroits des salariésQVTPrévention

Question santé

Nous pouvons vous répondre aux horaires d'ouverture :
du lundi au jeudi de 8h à 12h et de 13h15 à 17h, et le vendredi de 8h à 12h et de 13h15 à 16h.

  • Nous appeler
    Appelez-nous au 04 28 70 08 85 aux horaires d’ouverture.

  • Être rappelé.e
    Laissez-nous vos coordonnées, nous vous rappellerons aux horaires d’ouverture.

  • « * » indique les champs nécessaires

    Prénom*
    *
  • Nous écrire
    Contactez-nous via notre formulaire de contact.

En cas d'urgence médicale, alertez le SAMU en composant le 15.

Partager

Prévenir, c'est mieux avec Aipals et c’est encore mieux à plusieurs.
Merci pour votre partage !